Réécriture de soi

Tous les deux ou trois ans environ, je bugue.

Ça commence par une perte de repère, un changement, une déconvenue dans mon travail, suivi d’une tentative de remettre tout ça d’équerre. Ce qui aggrave la situation, en général. Alors je continue de m’enfoncer. Je perds confiance : en moi, en mon travail et, pour finir, en mon univers. Ce truc que je pensais incassable.

Je vais jusqu’à remettre en question jusqu’à l’existence de mon univers intérieur, c’est-à-dire l’entité qui vit à l’intérieur de ma tête et qui se compose de mes histoires, de mon besoin d’écrire, du bien-fondé de cette entreprise – l’écriture et la publication –, en gros de ce qui m’anime (j’appelle ça mon Prunellier).

Je vais jusqu’à me demander pourquoi je m’acharne. Pourquoi j’écris. Et surtout, à quoi ça sert. J’oublie, en gros, qu’écrire doit me servir à moi en premier lieu.

Le Grand Bug, donc. Et je le vis en ce moment.

La faute revient à un mélange de circonstances qui m’ont fait peu à peu dérailler : l’anxiété, le contexte politique qui énerve et inquiète, des ventes qui ne décollent pas, un insaisissable roman en cours d’écriture, un compte Instagram qui perd des abonnés au lieu d’en gagner. Ce dernier point a été le déclencheur : la stagnation de mon compte, puis sa décroissance (pas flagrante, mais présente) m’a poussée à essayer de redresser la barre. Résultat, je me suis retrouvée à revoir toutes mes stratégies de communication, reproduire du contenu, envisager de créer des comptes sur d’autres réseaux alors que je n’en avais pas envie, etc. Rien d’efficace, rien d’utile, rien de productif. Du vent. Et je le savais. Mais la démotivation était bel et bien là, et elle s’est propagée au reste, notamment à ce roman auquel j’avais du mal à croire.

Si mon compte Insta perd des abonnés, c’est parce qu’il n’intéresse pas les gens. Si je ne vends pas de livres, c’est parce qu’ils sont mal écrits ou inintéressants. Si je n’arrive pas à écrire mon roman, c’est parce qu’il n’est pas passionnant, parce je vais dans la mauvaise direction, parce qu’en fait, la trilogie dont il fait partie est nulle et est déjà un échec.

C’est la troisième fois que je perds ainsi confiance en mon propre travail en l’espace d’une dizaine d’années. La première fois, c’était pendant l’écriture de Sinteval  : je n’y arrivais pas parce que je me disais que les lecteurs allaient s’ennuyer. J’y ai mis plein de scènes d’action imprévues, j’avais fait en sorte de commencer cette action dès les premières pages, d’ajouter plein de péripéties, et à l’arrivée, j’écrivais un roman que je n’aimais pas. J’ai quand même réussi à redresser la barre mais cette crainte d’ennuyer les lecteurs revient de temps à autre (elle m’a harcelée pendant l’écriture de la Maison des Épines et de Lettres de sang). Et aujourd’hui, alors que je bosse sur Le Dévoreur de rêves, je me retrouve à penser les mêmes choses.

Trop de ceci, pas assez de cela

Il y a trop de scènes « calmes ». Pas assez d’action. Trop de discussions entre les personnages, trop d’histoires de cœur, trop d’introspection. Trop d’allées et venues entre les époques. Trop de personnages, d’éléments à retenir, d’événements passés et futurs.

Trop de ceci et pas assez de cela. Mais sur quoi je me base lorsque j’énumère ces critiques ?

Pas sur moi, en tout cas. Car moi, je ne les pense pas. Je ne crois pas que mes romans manquent d’action ou qu’ils sont trop introspectifs, et surtout, il n’y a rien de calculé là-dedans : je les écris ainsi depuis toujours. Je ne le fais même pas exprès, je ne me dis pas « tiens, là tu vas mettre un passage d’introspection », je l’écris, point. J’écris ce que j’ai envie d’écrire, ce qui revient à dire que j’écris ce que j’aime écrire (je ne pourrais pas dire que j’écris ce que j’aime lire, parce que je me suis rendu compte que mes lectures étaient assez différentes de mes propres romans).

Avec le temps, j’ai pris trop à cœur les remarques des lecteurs qui n’apprécient pas tout ou partie de ce que j’écris. J’ai considéré qu’ils avaient raison et que je devais changer ma façon d’écrire, ma façon d’envisager mes histoires, et même tout mon univers. Et forcément, ça coince. Si vous demandez à un droitier d’écrire de la main gauche, il fera tout ce qu’il peut mais il n’arrivera jamais à écrire aussi bien et lisiblement qu’avec la main droite. Eh bien, dans mon cas, c’est exactement la même chose. Si je m’oblige à écrire d’une manière qui n’est pas la mienne, non seulement ça sonne faux, mais ça fait aussi péter une corde à la guitare.

Surtout, non seulement ces critiques que je formule à l’encontre de mes propres récits ne sont pas les miennes, mais en plus, elles ne sont jamais les mêmes en fonction des personnes qui les formulent. M’y conformer reviendrait à écouter des gens, certains que je connais et d’autres pas, qui me diraient comment je dois m’habiller : chacun a son avis sur la question, des avis souvent contradictoires, et moi, au milieu de tout ça, je me retrouve déguisée comme un clown, très mal à l’aise dans des fringues qui ne me ressemblent pas.

La fatigue

Aujourd’hui, ce phénomène est beaucoup plus présent, à cause notamment de la dégringolade de mon compte Insta, à la faveur d’un changement d’algorithme. Au cours des dernières années, de nombreux artistes ont reproché à Instagram d’avoir ruiné leurs efforts et leur visibilité, à cause de tout ce que le site nous oblige à faire pour être simplement vus : il faut ni plus ni moins nous transformer en spécialiste de la communication sur Internet. Or, ça, c’est un véritable métier, et la plupart d’entre nous n’a ni l’envie ni le temps de le faire. Le cœur de notre métier, c’est de créer des choses, et ce que l’on doit faire pour réussir à toucher notre audience (et je ne parle que de toucher notre audience ici, pas de vendre) est antinomique.

Mais ces années de réseaux sociaux ont flingué notre cerveau : nous sommes devenus accro à l’attention, nous avons déréglé notre système de récompense, et, surtout, nous avons perdu confiance en notre art.

J’ai toujours trouvé plus facile, personnellement, d’accepter que mes livres étaient nuls et que c’était pour ça qu’ils ne se vendaient pas ; je trouve plus facile aujourd’hui d’admettre que je n’ai pas une personnalité rassembleuse et intéressante, et que cela explique mes difficultés à grapiller ne serait-ce qu’un peu de visibilité sur Instagram.

Instagram a réussi à me faire intégrer que j’étais non seulement une mauvaise écrivaine, mais aussi que j’étais une mauvaise personne. Vous voyez l’enfer ?

Se réécrire

C’est lorsque j’en arrive à penser à tout ça que je bugue.

Objectivement, je ne suis pas une mauvaise écrivaine. Je veux dire, je me suis formée, j’ai appris beaucoup, j’ai écrit beaucoup, des éditeurs sont OK pour me publier, ça n’est pas rien. Je fais aussi un travail professionnel lorsqu’il s’agit de publication. Je joue le jeu de la communication, à laquelle je consacre une très grande partie de mon temps. Et je ne suis pas une mauvaise personne. Chaque jour, je fais le choix du côté lumineux de la Force : je refuse que mes paroles et mes actions nuisent, alors j’agis en ce sens, même si ça ne me facilite pas la vie. J’ai conscience d’être une personne timide et un peu renfermée, mais ça ne fait pas de moi quelqu’un de mauvais.

Je sais aussi que l’anxiété joue beaucoup. Elle s’est installée pendant le covid et a pris ses aises, allant jusqu’à contaminer la dernière parcelle de ma personne, celle qui restait encore intacte : mon écriture. Mes histoires. Mon Prunellier.

C’est l’anxiété qui m’a poussée à écrire ces romans différemment pour plaire aux lecteurs et, surtout, pour ne pas les décevoir, parce que décevoir quelqu’un est le pire truc à mes yeux. C’est elle qui m’a poussée à arrêter de parler du Grand Projet alors que c’est l’œuvre de ma vie, la seule chose qui a vraiment de la valeur à mes yeux. C’est elle qui m’a déconnectée de ma source.

Je dois me réécrire, réapprendre à me faire confiance et à m’écouter. Oublier les chiffres pendant un temps, me concentrer sur les mots. Retrouver le rêve, refaire connaissance avec mes personnages, raconter les histoires que je veux raconter. Arrêter d’écouter les avis de gens mécontents de tel aspect de mon livre, alors qu’il ne s’agit que d’un avis, par définition subjectif. Arrêter de croire qu’on me juge lorsqu’on lit mes pages, ou qu’on m’en veut parce que j’ai émis une opinion personnelle, ou parce que je n’ai pas eu de commentaire sur un post. Je dois me remettre à écrire pour ceux qui aiment vraiment mes histoires, et pas pour les autres.

Ce sera probablement le travail de plusieurs mois. Mais je commence maintenant, en essayant de retrouver ma flamme à travers mon roman en cours. Il ressemblera à ce qu’il est vraiment : la bataille du Rêve et du Temps, ce qui veut dire qu’il sera tentaculaire, épineux, et surtout rempli d’amour. Qui m’aime me suive ✨

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13 réflexions sur “Réécriture de soi”

  1. Tout d’abord câlins, parce que cela ne peut pas faire de mal 🙂 ♥♥♥

    En tant que lectrice, je ne cherche pas à vouloir modifier l’histoire qu’à écrit l’auteur. Cela ne fait pas partie du « contrat », si je puis dire. Non, je lui demande juste pour un instant de m’emmener ailleurs, de me faire rêver. Si cela n’est pas rempli, c’est peut-être que ce livre n’était pas pour moi, à ce moment-là.
    Donc non, tu n’es pas une mauvaise autrice et tes écrits sont vraiment agréables à lire. Mais oui, les réseaux sont à double tranchant, surtout en ce moment. Et c’est fatiguant.

    Je te souhaite de te retrouver, de retrouver tes jolis mots bleus et étoilés et de nous faire voyager dans ton univers du Rêve. En attendant, nous patienterons 🙂

    Des bisous.

    1. Merci pour le câlin ♥
      En fait, je pense exactement comme toi : si un aspect du livre que je lis ne me plaît pas, je me demande d’abord si c’est objectif (c’est-à-dire un problème d’écriture ou de structure) ou si c’est subjectif. Et la plupart du temps, c’est subjectif, donc je me dis simplement que soit ça ne me plaît pas, soit le livre n’est pas fait pour moi.
      Mais les réseaux sociaux sont vicieux pour cette raison, parce qu’ils nous font croire qu’on fait mal les choses à force de nous enfoncer la tête sous l’eau. Comme tu dis, c’est fatiguant.
      En tout cas, j’espère vite me reconnecter au Prunellier pour proposer des histoires qui font voyager toujours plus loin !

      Merci d’être passée par ici, et des bisous ♥

  2. Frey jean pierre

    Je comprends mieux pourquoi tu ne veux apparaître en signature dans un festival , où pour vendre il faut aussi s’impliquer face à un public connaisseur ou pas de ton oeuvre

    1. C’est exactement ça ! Il y a beaucoup de choses à dépasser pour rencontrer ses lecteurs IRL, et l’anxiété est la première des raisons qui m’empêchent de le faire pour le moment. Mais ça finira bien par passer 🙂

  3. Courage !
    Les remarques négatives sont parfois difficiles à gérer, c’est vrai. Il faut arriver à faire la part des choses, à en tirer une occasion de s’améliorer quand les remarques sont justes (ça peut arriver parfois), et sinon les laisser de côté pour garder tout le positif. Cela demande un sacré recul, on est d’accord. On ne peut pas plaire à tout le monde, c’est une autre vérité difficile à accepter. Tu as bien raison de vouloir te recentrer sur ton univers et tes histoires. Je suis une de tes lectrices assidues et c’est ce que j’aime dans tes œuvres : le Grand Projet, la Cité de Minuit et tous ces univers et ces personnages aux liens infinis. Tu écris très bien, ton travail est professionnel , tu as à cœur d’offrir une belle expérience à tes lecteurs, ça se sent vraiment.

    1. Oui, ça peut arriver, parfois, que les remarques permettent de s’améliorer. Mais je trouve que c’est difficile de faire le tri entre ces remarques pertinentes et celles qui relèvent du goût personnel. En tout cas, avec le temps et la pression que je me mets, je n’y arrive plus !
      Et puis alors merci beaucoup, parce que tout ça, ça me fait plaisir et ça me donne vraiment de la motivation pour continuer ♥

  4. Histoire vraie qui j’espère te confortera dans l’idée que tes romans sont bons : mon mari a lu L’Ombre dans la pluie récemment. C’est le premier roman que j’ai acheté de toi (et il est toujours dans ma PAL, pour l’instant, shame) et je peux te dire que ce ne sera pas le dernier. Il a adoré l’histoire aussi bien que le style et les personnages. On peut dire en effet que c’est ton lecteur idéal, simplement il ne te connaissait pas du tout. Et je suis sûre qu’ils sont nombreux, tes lecteurs idéaux, à ne pas avoir encore eu la chance de tomber sur tes romans.
    Plein de courage à toi <3
    Aemarielle

    1. Je suis contente que ton mari ait aimé L’Ombre dans la pluie !
      Mais c’est vrai que le souci est là : il faut toucher sa cible, ce qui n’a rien de simple. Personnellement j’ai la « malchance » d’avoir bourlingué sur le net depuis près de 15 ans et d’avoir fait plein de trucs avant d’écrire (illustrations, bijoux, etc), ce qui fait que j’ai accumulé des gens dans ma « communauté » qui ne sont pas forcément des lecteurs. Résultat, je crois être visible et être suivie par plein de gens, alors que non ! Il y a un énorme travail de ciblage à effectuer, et comme il y a aussi beaucoup d’auteurs indé très pros sur le marché, il faut se battre, un peu.
      Mais au moins, il y a une explication, il suffit de travailler dessus !
      Merci beaucoup ♥

  5. Force à toi. On traverse tous.tes des périodes où notre moral est bas et où on a l’impression que rien ne va. J’en sors justement. Mais ce qui me rattrape toujours avant de sombrer, c’est l’écriture. L’écriture, mes romans, mes personnages, mes univers. C’est ma priorité et c’est ce qui me sauve à chaque fois.
    Merci pour tes réflexions et de nous donner accès à ton carnet bleu

    1. On aura toujours des coups de mou, peu importe l’expérience qu’on a. Quelque part, c’est frustrant de se dire qu’on vieillit, qu’on apprend des choses, qu’on devient expert·e dans notre travail, et qu’on aura quand même des moments où le moral ne suit pas ! Mais quelque part, ça ne nous apprendrait pas grand-chose. Je crois que tant que la passion est là, on s’en sort toujours. Et c’est ce qui me fait dire qu’il est temps que je trouve un meilleur équilibre, parce que j’ai pas eu le réconfort de l’écriture cette fois. C’est inquiétant. Le Carnet Bleu sera là pour décortiquer ça !
      Merci d’être passée ✨

  6. Je crois que les périodes de doutes intenses sont consubstantiels à l’activité de Création. Je sais qu’ils peuvent être autant cycliques que dévastateurs. Mais il est important de se rappeler de la raison profonde qui nous pousse à créer. C’est ça qui peut nous sortir de cet état.
    Pour ma part, je sais que, peu importe au final si je suis lu ou pas (enfin, je préfère l’être, bien sûr), mais je sais qu’il est **vital** pour moi d’écrire, de penser à des histoires, de réfléchir à comment les raconter.
    Les réseaux dyssociaux ne sont qu’une distraction creuse. Je suis convaincu que loin de nous aider, ils nous enferment et nous vampirisent. De plus en plus de créatrices et de créateurs s’en rendent compte.
    Libérons-nous, bon sang ! et revenons aux blogs, à ce qui nous appartient ! Reprenons le contrôle de ce que nous publions.
    Reprenons le contrôle de qui nous sommes comme artistes.
    Tout cela pour dire que je comprends, je crois, ce que tu vis.
    Je te souhaite de réécrire les pages de ta propre histoire d’écrivaine avec des ingrédients qui te parlent, qui vont te faire du bien.
    En tous les cas, ton blog est déjà dans mes flux RSS depuis pas mal de temps.
    Même si je commente peu, je lis.
    Et je lirai la suite, n’en doute pas.

    1. Oui je suis d’accord, on ne peut pas créer et ne pas douter, ça fait partie d’un tout. Et on apprend de ses doutes et de ses coups de mou, à partir du moment où on en sort.
      J’ai passé l’année 2023 à me demander pourquoi j’écrivais, et je pensais avoir trouvé la réponse, et avec ce qui se passe en ce moment, en particulier le contexte politique, j’en viens à me reposer la question (sans doute que la réponse n’était pas la bonne, ou pas suffisante). Écrire est vital, oui, mais reste pour moi à trouver en quoi.
      J’aimerais tellement qu’on se libère de ces réseaux, oui ! (dyssociaux, je ne connaissais pas le mot, j’aime bien). Le souci, c’est que c’est presque impossible de s’en détacher aujourd’hui si l’on veut vendre son travail. Il y a des possibilités, mais elles demandent beaucoup de travail. Je pense que s’engager un peu moins dans les réseaux, et retrouver son espace à soi ailleurs (sur un blog, une newsletter, peu importe) c’est important, ça permet de retrouver un équilibre. Et d’avoir déjà les bases posées si les réseaux venaient pour de vrai à disparaître !
      Merci de me lire, en tout cas ✨

      1. J’ai forgé le terme dyssocial en prenant conscience du fait que si ces réseaux se nommaient eux-mêmes sociaux (ce qu’ils étaient peut-être à l’origine), ils ne concentraient à l’heure actuelle que les pires travers de nos sociétés. J’ai commencé, comme beaucoup, à les appeler « dits sociaux », mais la consonnance a bien vite fait dériver l’expression vers dissociaux.
        Bref.
        Pour celles & ceux qui doivent vivre de leur art, il peut en effet sembler indispensable d’être présente sur ces plateformes, mais si l’on regarde bien, l’effort est bien souvent (et ce n’est pas moi qui le dis) bien supérieur aux bénéfices récupérés ensuite. Je crois qu’il est plus rentable, surtout quand on a déjà une communauté, de basculer vers le micromécénat.
        Quant aux personnes qui penseraient ne plus pouvoir entrer en relation avec d’autres, il est facile de se construire un « réseau social privé » en se servant des flux RSS, vieille technologie du web pourtant toujours fonctionnelle et plus que jamais utile.
        Par exemple, je suis les articles de ton blog mais aussi tous les commentaires qui y sont postés grâce à cette technologie. Et cela sans algorithme pour filtrer. Je peux même interagir directement depuis mon aggrégateur de flux RSS, sans sortir de l’application. C’est aussi simple qu’un réseau social, et en plus je n’ai pas de limites de caractères.

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